La Marine Nationale française, quant à elle, avait décidé en septembre 1945, de terminer le cuirassé inachevé Jean Bart en « un second Richelieu Â», ce qui inspira à un amiral français ce commentaire désabusé : « Il fut assez surprenant de voir en 1945 l'État-Major de la Marine soutenir, par doctrine, la solution du cuirassé intégral. Les plans établis avant-guerre aux États-Unis (Plan orange[265] et Plan Dog (en)) prévoyaient qu'en cas d'attaque japonaise dans le Pacifique, la priorité devait être donnée au maintien de la liaison maritime avec l'Australie, plutôt qu'à la défense des Philippines ou de l'Insulinde[266], ce qui explique la relative passivité de l'U.S. Cette classe de bâtiments était en fait plus proche du navire de ligne que du croiseur lourd conçu selon les règles restrictives du traité de Washington. Les caractéristiques avaient été déterminées en fonction de plusieurs types de contraintes. Mais depuis 1924, en grand secret, la Reichsmarine s'est engagée, sous l'impulsion de son nouveau chef, l'amiral Zenker, dans des études pour définir un bâtiment plus puissamment armé que les croiseurs lourds portant des canons de 203 mm du Traité de Washington, et plus rapide que la plupart des cuirassés de l'époque, filant entre 21 et 24 nœuds. Et c'est au moment où les navires britanniques manœuvrent pour rendre battantes leurs tourelles arrière, qu'à la cinquième salve du Bismarck, le HMS Hood est touché, entre les cheminées et le mât arrière, et explose[217]. À 15h48, il ouvre le feu, et les croiseurs de bataille britanniques ripostent. Mais, pour venir à bout de deux navires qui leur étaient inférieurs, les croiseurs cuirassés allemands, malgré la précision de leur tir, ont utilisé 43 % de leurs munitions, sans espoir de réapprovisionnement, alors qu'ils vont avoir à affronter des forces bien plus impressionnantes encore. Un pont d'envol et un hangar pour 22 avions seront installés à la place des deux tourelles arrière de 356 mm. D'un déplacement de 42 600 tonnes, ils étaient très proches de la classe Amagi, avec dix canons de 406 mm, la même puissance motrice installée, des dimensions de coque très proches, une vitesse réduite de 0,25 nœud (29,75 nœuds au lieu de 30) et un blindage un peu plus épais pour la ceinture blindée, 292 mm au lieu de 254 mm, et le pont blindé, 120 mm au lieu de 98 mm. La mémoire collective associe dès lors la fin du HMS Hood à celle des croiseurs de bataille anglais au Jutland, même si d'autres cuirassés, plus blindés que lui, ont disparu dans des explosions similaires, causées il est vrai par des torpilles sous-marines pour le HMS Barham, ou par des bombes planantes radio-guidées, pour le cuirassé italien Roma. Or, le Gouvernement français ne veut pas être celui qui fera échouer cette politique de réduction des armements. Les caractéristiques de la classe Nelson résultaient donc de la volonté d'avoir les cuirassés les plus puissamment armés du monde (ils le resteront jusqu'à la mise en service de la classe Yamato), et protégés en conséquence, fût-ce au détriment de la vitesse. Ceci reportait donc la mise en service de nouveaux cuirassés vers 1934, donc au-delà de la limite d'application du Traité de Washington. D'ailleurs les porte-avions USS Lexington et USS Saratoga, ainsi que l'USS Langley, qui a servi de prototype, en resteront équipés. Le Scharnhorst est un croiseur de bataille de la Kriegsmarine lancé le 3 octobre 1936 dans le port de Wilhelmshaven. Les trois principales puissances navales, une fois leur flotte de cuirassés réduite conformément au traité de Washington, ne pouvaient procéder à des remplacements que pour les unités atteignant 20 ans d'âge, alors que leurs cuirassés les plus anciens avaient été mis en service vers 1914. Mis à part un renforcement de l'artillerie principale avec neuf canons de 406 mm, tirant des obus plus lourds que les classes précédentes, leurs caractéristiques étaient très proches de la classe South Dakota, qui les précédait, et certains ont pu estimer que l'accroissement de déplacement de 10 000 tonnes était cher payé pour un gain de vitesse de 5 nœuds[167]. Il décida de poursuivre vers Istanbul, dans le but d'amener l'Empire ottoman, volens nolens, à étendre la guerre en Mer Noire contre la Russie[32]. Les deux marines sont restées fidèles à leur conception d'origine, pour le concept du croiseur de bataille : les croiseurs de bataille britanniques ont été dotés d'un blindage de ceinture d'une épaisseur égale à 50 % du calibre de leur artillerie principale pour la classe Invincible, et à 67 % sur la classe Lion, moins que sur les cuirassés dreadnoughts sur lesquels on trouve 92 % pour le HMS Dreadnought et 88 % pour la classe Orion. Son artillerie principale se présente comme celle du croiseur de bataille de 37 000 tx, en trois tourelles de 305 mm, une triple et une quadruple, à l'avant, et une triple à l'arrière. Le SMS Nürnberg étant habituellement le stationnaire de l'escadre devant les côtes mexicaines, en alternance avec le SMS Leipzig, l'amiral von Spee lui demanda d'aller à Honolulu, dans les îles Hawaï[43], Début mai 1942, les Japonais décident de lancer un raid sur Port Moresby, sur la côte sud-orientale de la Nouvelle-Guinée et d'occuper l'île de Tulagi, au nord de Guadalcanal dans la partie orientale de l'archipel des îles Salomon, menaçant directement la route entre les Hawaï et l'Australie. Plusieurs de ces attaques ont eu lieu en présence de l'amiral Halsey, à bord de l'USS New Jersey. L'amiral von Spee va alors rompre le secret sur sa position, en se présentant le 14 septembre, devant Apia, capitale des Samoa allemandes, où il constate que les forces navales qui ont permis l'occupation sont reparties depuis trois jours, mais sans qu'il puisse y rétablir durablement l'autorité allemande sur les îles, dont le Gouverneur a été emmené prisonnier, ce qu'il trouve indigne[46]. Aussitôt, le vice-amiral Scheer décide une nouvelle opération, pour le mois de mai. Dans le même temps, des négociations ont lieu, depuis 1926, à Genève, devant le Comité Préparatoire pour le Désarmement de la Société des Nations. Le jour même, le contre amiral Le Sendai a été un croiseur léger, premier navire de sa classe en service dans la Marine impériale japonaise. Pour ce qui est de la perte du statut de capital ship, c'est indubitablement l'évidence de la supériorité de l'emploi massif des avions par rapport aux gros canons pour porter des coups décisifs à longue distance qui en est la cause. En effet, dans les trois premiers jours du conflit, les États-Unis d'Amérique et le Royaume-Uni ont perdu neuf cuirassés, sept lents et deux rapides, dans deux batailles, à Pearl Harbor, dans les Îles Hawaï[254], le 7 décembre, et au large de la Malaisie, devant Kuantan[255], le 10 décembre. Il fut alors décidé de retenir certaines caractéristiques de la classe G3, l'artillerie principale de 16 pouces (406 mm) en trois tourelles triples, mais en les concentrant sur l'avant de la tour, l'artillerie secondaire de 152 mm réduite à six tourelles doubles, concentrées à l'arrière de la superstructure, le blindage inchangé, 356 mm pour la ceinture blindée, limitée à la protection des soutes de l'artillerie principale et des machines, et 381 mm sur les tourelles. sur la classe Deutschland, de 56 000 CV, permettant un très grand rayon d'action[155], Ils y renoncent sur la classe Scharnhorst, parce qu'à l'époque, il n'y a pas encore d'expérience pour des moteurs diesel assurant des puissances de l'ordre de 160 000 CV[117]. C'est dans cette disposition que le combat s'engage peu avant 6 h, le matin du 24 mai, à une distance où le tir plongeant du Bismarck est réputé être dangereux pour le HMS Hood[216]. Ses caractéristiques sont semblables à celles du cuirassé pour le déplacement, le calibre de l'artillerie principale, l'effectif de l'équipage, le rayon d'action, mais sa vitesse est nettement supérieure, dépassant aussi celle des plus grands croiseurs de l'époque, grâce à une coque au rapport longueur largeur plus fin et un appareil propulsif plus puissant. C'est la situation au moment de la guerre russo-japonaise, lors des batailles de la mer Jaune (10 août 1904) ou de Tsushima (27-28 mai 1905)[1]. Qu'il n'y ait, dans les mois qui ont suivi Pearl Harbor, aucune intervention de cuirassés américains ne résultait pas seulement de cette attaque. Encore touché dans ses machines, la moitié des moteurs en panne, le navire-amiral britannique ne peut bientôt plus dépasser 15 nœuds. Les cuirassés allemands arriveront le 13 février, à Wilhelmshaven, en n'ayant subi que des dégâts, au demeurant assez sérieux, provoqués par des mines au large des côtes hollandaises[226]. En septembre, elle couvrit une opération de mouillage de mines sur le Schwart Bank, au large de Hull. La mise en service de quelque vingt cuirassés nouveaux s'étalera entre l'été 1940, pour les premiers cuirassés italiens et le Bismarck, fin 1940 pour les britanniques, le début de 1941 pour les américains, et l'été 1941 pour les japonais et le Tirpitz, jusqu'à l'automne 1943, pour le Richelieu, après sa refonte aux États-Unis. Leur protection anti-torpilles était loin d'équivaloir celle des Dunkerque et Scharnhorst, mais l'amiral King, Commandant-en-Chef de la Flotte des États-Unis, les avait considérés comme devant être très performants dans l'escorte des porte-avions rapides[168]. Mais le mauvais temps et les erreurs de transmission entre les bâtiments britanniques ont permis à l'escadre de l'amiral Hipper de réussir à passer, de peu, au travers des mailles du filet et à regagner sa base sans autres dommages. Leur travail devait être la longue portée de guerre corsaire, dans le but de disperser les forces … Le vice amiral Beatty, dont les forces sont supérieures, appuie chasse à 27 nœuds et il gagne sur les Allemands, dont la vitesse de 23 nœuds est dictée par celle du SMS Blücher. Lorsqu'il apparut qu'il s'agissait de navires encore beaucoup plus puissants, armés de huit canons de 305 mm, il n'était plus possible de modifier les plans de ce qui allait devenir le SMS Blücher[15] lequel, pour des raisons de secret sur ses caractéristiques, devait rester classé croiseur cuirassé. Le HMS Tiger n'est mis en service qu'au tout début octobre 1914. L'Amirauté britannique ne s'y trompa pas : auditionné par une commission d'enquête, l'amiral Troubridge fut traduit en cour martiale, début novembre 1914. Il s'agissait de montrer que l'histoire pouvait se répéter, et que les États-Unis pouvaient connaitre un sort analogue à celui qu'avait connu l'Empire de Russie, près de quarante ans auparavant, s'ils s'engageaient dans des opérations militaires aussi loin de leurs bases[257]. Ceux-ci combinaient un armement assez puissant avec généralement deux ou quatre pièces principales d'un calibre de 203 ou 254 mm et une douzaine de pièces secondaires souvent de 152 mm. Mais, les avions de l'USS Yorktown et de l'USS Lexington endommagent bientôt le Shōkaku, qui, en feu, ne peut plus récupérer ses avions. On observera cependant que la Marine Impériale japonaise, sur le Nagato, qui avait un déplacement identique au HMS Nelson, et dans une coque de même longueur, avait réussi à installer une artillerie principale un peu plus lourde, et un peu moins puissante (quatre tourelles doubles de 1 205 tonnes, soit 4 820 tonnes, au lieu de trois tourelles triples de 1 568 tonnes, soit 4 704 tonnes), mais avec un maitre-bau de 29 mètres, le rapport longueur/largeur atteignant 6,9 et une puissance installée de 80 000 CV (malgré un rapport poids/puissance un peu moins bon de 46 kg/CV), la vitesse dépassait 25 nœuds, au prix d'une protection plus faible, le blindage de ceinture n'étant que de 300 mm, au lieu de 356 mm, celui des tourelles de 356 mm, au lieu de 381 mm, et le pont blindé de 76 mm, au lieu de 159 mm, au-dessus des soutes à munitions[97],[79]. Le SMS Blücher résistera jusque que vers 13 h 30, et le sauvetage de son équipage (il y eut près de 70 % de pertes) sera perturbé par l'attaque d'un Zeppelin et d'un avion qui croient que les navires britanniques sont en train de secourir un des leurs. En 1915, du côté de la Royal Navy, une réflexion fut engagée, après que l'amiral Fisher eut quitté les fonctions de Premier Lord de la Mer, sur le type de navires appelés à succéder à la classe Queen Elizabeth et le Directeur de la Construction Navale établit plusieurs projets, d'abord, en novembre 1915, celui de cuirassés de presque 250 mètres de long, pouvant filer 26,5 nœuds, mais qui, en raison de leur longueur, ne pouvaient être accueillis que dans trois bassins de radoub, ensuite des versions raccourcies, de 190 mètres de long, ne filant que 22 nœuds, assez proches de la classe Revenge alors en construction, ou filant 24 nœuds comme le HMS Queen Elizabeth. Les États-Unis intègrent leurs croiseurs dans les groupes aéronavals (en anglais Carrier Vessel Battle Group, CVBG) constitués autour de leurs porte-avions à propulsion nucléaire, en les spécialisant plutôt dans un rôle de protection anti-aérienne et anti-missiles, auquel leur système de combat Aegis est particulièrement destiné. À l'époque de la marine à voile, les frégates étaient de petits navires légèrement armés, avec une batterie sur un seul pont, mais capables d'effectuer de longues croisières. L'escadre Scharnhorst-Gneisenau réussit à passer par le détroit de Danemark, entre Islande et Groenland, pour attaquer les convois alliés dans l'Atlantique, mais les plus importants d'entre eux étaient escortés par des cuirassés lents[137]. On observera cependant que l'importance de la très grande vitesse, au-delà de 30 nœuds, a pu être surestimée, quand on pense aux prouesses qu'avaient dû faire les concepteurs des derniers navires porte-gros canons de 35 000 tonnes pour qu'ils dépassent 30 nœuds et que l'on sait que la seule fois où le Richelieu a poussé ses machines au maximum au combat, pour essayer d'intercepter le croiseur lourd japonais Haguro (Opération Dukedom), il n'a pas pu dépasser 28 nœuds, en raison des salissures de sa coque[296]. Ils auraient été armés de 8 canons de 381 mm (en), leur ceinture cuirassée aurait atteint 305 mm, et auraient filé 28 nœuds, mais leur construction a été suspendue peu après l'entrée en guerre de l'Italie en 1915 et n'a jamais été reprise ensuite[78]. Persuadé qu'il ne pourrait face à l'escadre du Comte von Spee sans le renfort d'un navire rapide et puissant, et comme l'Amirauté lui avait indiqué qu'il aurait à faire sans, il se disait décidé à refuser de subir le sort de l'amiral Troubridge qui allait passer début novembre en cour martiale pour avoir refusé d'affronter l'escadre de l'amiral Souchon, en Méditerranée en août[57]. Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre. En août 1942, le passage d'un convoi de Gibraltar à Malte, (l'opération Pedestal)[235], à la protection duquel participe deux cuirassés, HMS Nelson et HMS Rodney, quatre porte-avions et 7 croiseurs, s'est effectué malgré des pertes importantes, notamment celles du porte-avions HMS Eagle, des croiseurs HMS Cairo et Manchester, et de neuf des quatorze navires marchands du convoi. Fin octobre, elle sortit jusqu'au Horns Reef, dans tous les cas sans susciter de réaction britannique. Pendant la Première Guerre mondiale, il n'y eut pas de croiseurs de bataille mis en service, dans les marines autres que la Royal Navy et la Marine Impériale allemande, sauf les trois croiseurs de bataille de la classe Kongō, construits au Japon. D'un déplacement de plus de 48 000 tonnes, ils auraient été armés de trois tourelles triples de 16 pouces (406 mm), deux superposés à l'avant, et la troisième située entre une tour massive et les deux cheminées, pour réduire la longueur de la citadelle à protéger en appliquant le système de protection dit du « tout ou rien Â». La mise en service progressive de janvier 1915 à février 1916 des cinq cuirassés de la classe Queen Elizabeth représente toutefois une avancée importante pour la Royal Navy. Pour les grands croiseurs allemands le ratio correspondant est 89 % pour le SMS Von der Tann et 107 % pour le SMS Seydlitz, très proche de ce qu'il était sur les cuirassés, soit 107 % pour la classe Nassau et 98 % pour la classe Helgoland. À 16 h 30, les cuirassés en tête de colonne de la Hochseeflotte ont aperçu le combat des croiseurs de bataille, puis le HMS Southampton (en), sur lequel le Commodore Goodenough, commandant de la 2e Escadre de Croiseurs Légers a sa marque, signale l'approche des cuirassés allemands. Au matin du 9 avril 1940, le croiseur de bataille Renown, qui porte la marque du vice-amiral Withworth, commandant l'Escadre de Croiseurs de Bataille, rencontre fortuitement l'escadre Scharnhorst-Gneisenau qui assure la couverture éloignée du débarquement allemand en Norvège. Ils ont également une chauffe intégralement au mazout, ceci a été décidé après que le Royaume-Uni eut sécurisé son approvisionnement en pétrole avec la création de l'Anglo-Persian Oil Company en 1909. Bref, ce sont tous des cuirassés rapides. La France et l'Italie sont exsangues et incapables de renforcer leurs flottes de cuirassés, d'ailleurs pour la France, la priorité serait plutôt de renouveler les forces navales légères, sorties très éprouvées de la guerre. Ce fut cette option qui fut retenue, d'où un blindage de ceinture atteignant 250 mm d'épaisseur, soit 100 mm de plus que le HMS Invincible. Trois unités identiques sont construites au Japon, sur ce modèle, jusqu'en 1915[21]. Le terme « croiseur » est une invention du milieu du XIXe siècle. Pendant cette première phase de la bataille, les « grands croiseurs Â» du vice amiral Hipper ont mis 42 coups au but, et n'ont encaissé que 11 coups des croiseurs de bataille du vice amiral Beatty. Cette grande diversité de tâches, associée à l'évolution technologique de la fin du XIXe siècle, provoqua assez rapidement une spécialisation des croiseurs. Ceci conduisit les Allemands à choisir, à regret, un canon amélioré du même calibre que celui des Deutschland, le modèle 28 cm SK C/34 au lieu du modèle 28 cm SK C/28[117],[118]. Ses machines développent 65 000 ch pour une vitesse de 27,5 nœuds. Mais par suite des relations compliquées entre la Direction du Renseignement de l'Amirauté et le Commandant-en-Chef de la Flotte (Room 40 déchiffre mais n'interprète pas, ce dernier point étant de la responsabilité du Commandant-en-Chef), celui-ci sait qu'une force allemande est à la mer, mais croit que la Hochseflotte est restée au port. Une autre variante, souvent nommée raider, consistait en la conversion d'un cargo dont l'armement était alors dissimulé, lui permettant d'agir avec l'effet de surprise. Quand la guerre avait éclaté, la construction des trois unités de la classe Revenge et de la sixième unité de la classe Queen Elizabeth, qui faisaient partie du Programme 1914, fut arrêtée (dans la perspective d'une guerre courte, la priorité était donnée aux unités dont la construction était censée être achevée avant la fin de la guerre). Son tir est redoutablement précis, moins d'une minute plus tard, il touche le SMS Von der Tann[63]. Cela plaçait le vice-amiral Boué de Lapeyrère, commandant de l'Armée Navale française, responsable de la sécurité de ces convois en position difficile : certes il disposait, en Méditerranée, d'un « dreadnought Â» de la classe Courbet, et d'une dizaine de pré-dreadnoughts de la classe Danton ou de la classe Liberté dont l'artillerie de 305 mm permettait d'engager le SMS Goeben, mais dont le déficit de vitesse ne permettait pas de lui donner chasse. Il y fut rejoint le 12 par le croiseur auxiliaire Prinz Eitel Friedrich. Du côté de la Marine Impériale allemande, le SMS Blücher n'aurait jamais dû être intégré dans la ligne de bataille du 1er groupe de reconnaissance, mais il aurait eu toute sa place, en soutien des croiseurs légers du 2e groupe de reconnaissance. D'ailleurs, dès qu'il s'avéra qu'il allait falloir affronter des navires italiens armés de canons de 381 mm (en), l'épaisseur de la ceinture cuirassée de la seconde unité, le Strasbourg, fut portée à 283 mm. Il y restera immobilisé pendant près de deux ans[188],[189]. Le 24 mai 1934, le Duce Benito Mussolini annonça au Parlement italien la décision d'utiliser la totalité des droits à construire des cuirassés, que l'Italie détenait conformément aux stipulations du traité de Washington, et l'agence de presse Stefani précisait, le 11 juin, qu'il s'agissait de deux cuirassés de 35 000 tonnes[120], armés de canons de 381 mm (en)[114] qui recevront le 10 octobre 1935, les noms de Vittorio Veneto et Littorio[119]. Navy), mais son blindage de ceinture est seulement de 203 mm. Les cuirassés ne sont plus en première ligne dans les combats de jour, ils assurent la protection anti-aérienne des porte-avions. Mais la construction de bâtiments de cette taille, avec une coque de 235 m ou plus, aurait excédé les capacités techniques des chantiers de construction navale français, dont la plus grande forme de construction dans un arsenal était le bassin du Salou à Brest, qui est long de 200 m. Le plus grand navire français de l'époque était le paquebot Île-de-France mis en service en 1927, de 245 m. La réalisation de telles infrastructures, doublant le coût de la construction proprement dite, aurait déséquilibré complètement le budget de la Marine Nationale, et compromis le programme de construction des autres types de navires, croiseurs, destroyers, et sous-marins prévus par le Statut Naval.

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