L'énonciatif prend différentes formes suivant la nature de la phrase. Des changements sociétaux profonds favorisent le recul des langues régionales au profit du français[t]. Pour pratiquement tous les verbes, à tous les temps et tous les modes, les désinences du béarnais sont -i/-y (je), -s (tu), # (il/elle), -m (nous), -t (vous) et -n (ils/elles)[A 19]. Ils occupent le pays situé entre les Pyrénées et la Garonne, qui leur sert de borne[28]. Elles vous permettront d’apprendre à jouer vos morceaux préférés en peu de temps. L'écriture du béarnais se partage désormais entre ces deux graphies, relevant du courant « moderne » pour la graphie de l'Escole Gastoû Febus et du courant « classique » pour la graphie de l'I.E.O.. Plusieurs actes notariés originaux datant de 1246[n] et 1253[o] illustrent cette évolution. Dans le même sens, le béarnais comporte des accents toniques. Les communes souletines de Montory et Osserain-Rivareyte sont aussi considérées comme étant béarnophones[23]. Elle publie en 1906 dans Reclams les « Règles orthographiques du gascon moderne », avec l'abandon du h muet comme au verbe abé (avoir)[ba] et l'acceptation du -o final féminin à la place du -e dans certaines régions de l'est gascon influencées par le parler agenais ou toulousain[134]. À l'image de la traduction des Psaumes, la langue béarnaise écrite bénéficie de textes majeurs au XVIe siècle avec la rénovation des fors entreprise par Henri d'Albret — publiée en 1552 — ainsi que le Stil de justicy deu pays de Bearn de 1564. Il accueille environ 400 personnes lors de sa première édition, et jusqu'à 10 000 à 15 000 visiteurs dans les années 1970 et 1980, le festival prend alors le surnom du « Woodstock béarnais »[100]. À la radio, France Bleu Béarn diffuse régulièrement des chroniques en béarnais, dont Les mots d'Oc[117]. Si le béarnais ne peut être individualisé linguistiquement du gascon, l'histoire sépare très nettement Béarn et Gascogne pendant plusieurs siècles[h]. Du milieu du XIIIe siècle jusqu'à la Révolution française, le béarnais est la langue institutionnelle de ce territoire. Que bastirà Le gascon — ou aquitano-roman — n'apparaît réellement qu'autour du IXe siècle ou Xe siècle, au rythme de la christianisation de l'Aquitania[30]. Effectuez des recherches dans l'index de livres complets le plus fourni au monde. Qu'èra/ère ». Qu'aurem/aberém Le XVIIIe siècle est le siècle de la poésie de Cyprien Despourrins, dont les chansons sont interprétées jusqu'à la cour du roi Louis XV[79] par le béarnais Pierre de Jélyotte. L'utilisation du nom « béarnais » se poursuit dans les siècles suivants, comme avec Jean-Henri Fondeville dans ses églogues de la fin du XVIIe siècle, qui exprime : « En frances, en biarnes, chens nat mout de latii[14]. De la deuxième moitié du XIXe siècle à la première moitié du XXe siècle, le béarnais bénéficie d'un travail de normalisation, notamment par Vastin Lespy, Simin Palay ou encore Jean Bouzet. Qu'avós/abous Plusieurs médias écrits diffusent des chroniques en béarnais. Qu'avès/abès Que partéchi (en)ta Pau (« Je pars pour Pau »), N'ei/ey pas per arren/arré (« Ce n'est pas pour rien »)[A 14]. Georges Pompidou déclare par exemple en 1972 : « Il n'y a pas de place pour les langues et cultures régionales dans une France qui doit marquer l'Europe de son sceau[46]. Un mot comme dia/die (jour) oppose nettement les parlers béarnais des parlers landais ou gersois, ces derniers employant le terme jorn. Le verbe béarnais se classe selon trois groupes. Que bastirés Ainsi, l'aire linguistique du béarnais et les frontières politiques du Béarn se conjuguent. Le peuple des Venarni, ou Benearni[1], est identifié depuis le début du Ve siècle par l'administration romaine[2], il occupe la région entourant sa capitale Beneharnum. Le « pour » français se traduit par (en)ta pour exprimer un but, une destination, mais par per pour une valeur d'échange. Le béarnais (endonyme bearnés ou biarnés) désigne l'ensemble des parlers occitano-romans du Béarn. Qu'auràs/aberas Le texte n'est pas signé mais est rédigé par Louis Alibert[141], frappé d'indignité nationale à la fin de la Seconde Guerre mondiale. — Diction béarnais [v] Malgré l'incorporation du Béarn au royaume de France, les Parlementaires béarnais expriment leur refus de participer aux assises du royaume au moment des États généraux de 1789: « Le Béarn est lié à la France à peu près comme l'Irlande et l'Angleterre . Le même Louis Alibert assure la rédaction d'une adaptation de ces règles pour le gascon en 1951, un document publié en 1952 sous le titre « L'application de la réforme linguistique occitane au gascon »[142]. Pour compenser la disparition d'une consonne étymologique -n ou -r. Arnaud de Salette explique que le -a se prononce comme dans l'espagnol. Que dromirem/droumirém Comme dans le titre du livre « La Langue béarnaise et son histoire » de Michel Grosclaude. Cette problématique se retrouve notamment pour la voyelle finale atone, dérivée du -a final latin, et qui se prononce [ə], [œ], [o] ou [a]. Le français étant progressivement introduit par la suite. En 1858, il publie la première Grammaire béarnaise[130], sur la base des fors et d'autres textes anciens. », « Qu'anira mau per lous Bearnes, quoand lous hilhs parlaran frances. Ràdio País travaille en collaboration avec Radio Oloron pour la production de son journal du matin. Les populations pastorales des hautes vallées jouent un rôle dans cette interconnexion, tout comme les contrebandiers[D 9]. Si cette écriture se rapproche de la scripta toulousaine des troubadours, elle se différencie par plusieurs éléments[126] : une confusion fréquente du v et du b pour le son [β], l'utilisation du x pour le son [ ʃ ], des digrammes aa, ee, ii, oo, uu en position finale tonique[au] et du -e pour marquer la voyelle finale atone[av]. Que dromiràn/droumiran, Que dromirí/droumiri Que dromí/droumi Exemples de termes d'origine préromane[D 7] : À côté de ces survivances préromanes, le béarnais utilise des calques linguistiques rappelant ses racines. Le mode d'enseignement intensif peut notamment être réalisé à partir d'un enseignement immersif. Le mot béarnais est issu de l'endonyme bearnés[B 1] ou biarnés[A 1],[B 1]. Dans la première moitié du XXe siècle, le personnage Caddetou d'Ernest Gabard devient emblématique dans l'esprit des Béarnais[83]. Comme pour sa « Gramatica occitana », le texte traite exclusivement du languedocien. En avril se déroule Lo primtemps de l'Arribèra à Saint-Pé-de-Léren, les chancaires œuvrent à la transmission de la culture béarnaise au travers de sa langue, ses danses et chants[103]. De la fin du XVe siècle à la première moitié du XVIIe siècle, le béarnais/gascon exerce une influence croissante sur le français[63]. Mon béarnais, c'est tout nerf et tout os, un centre de significations en alerte, un squelette de consonnes puissantes, une architecture dans les voyelles œuvrant le vaste espace intérieur, une articulation de rythmes souples et sûrs comme le sens pyrénéen de la marche ; un être charnel et spirituel ». Première ligne graphie classique occitane. Exemples de termes propre au béarnais/gascon et utilisés en Béarn[D 3] : Avec la conquête romaine de l'Aquitania, le latin vulgaire s'installe d'abord dans les villes, tandis qu'à la campagne et dans les montagnes les paysans et bergers continuent d'utiliser la langue de leurs ancêtres[D 4]. Que dromiret/droumirét Au XIXe siècle, les airs de Xavier Navarrot bénéficient d'une popularité importante, comme Adiu me dau ! » au lieu de « Faites-le sortir[63] ! Avant une autre voyelle, le o se prononce [w][A 4]. Que basteishen/bastéchẹn, Que bastivi/bastibi Les articles français « du », « des » et « de la » se traduisent en béarnais par l'article zéro[A 7]. L'I.E.O. Le conseil départemental des Pyrénées-Atlantiques met en place des actions de soutien en faveur de ce qu'il nomme le « béarnais/gascon/occitan », au travers de l'enseignement et pour la création de contenus pédagogiques et culturels[54]. Par exemple un mot présenté comme féminin ou masculin. L'usage du français étant généralisé dans l'administration et le Béarn perdant toute forme d'organisation politique, il est incorporé au département des Basses-Pyrénées avec les provinces bascophones de Soule, Basse-Navarre et du Labourd. Cet ouvrage fait office de référence pour les partisans de la « réforme occitane » qui visent à retrouver la langue des troubadours[139], ou scripta toulousaine. L'utilisation du terme « langue béarnaise » est incorrecte du point de vue linguistique, mais la vision de langue en Béarn au. L'expression Hilh de puta/pute est mise en scène dans un célèbre[153] sketch de Jean-Claude Coudouy, il utilise le juron comme réponse à toutes les situations de vie[154]. La graphie développée par Vastin Lespy est utilisée par les écrivains de l'époque 1860-1900, elle n'est cependant jamais suivie parfaitement à la lettre[134]. « Le français était la langue endimanchée, aux vêtements un peu raides et sans faux pli […]. Conformément aux conseils de Jean Calvin, Jeanne d'Albret souhaite faciliter la diffusion de la Religion réformée auprès des Béarnais en développant des outils en langue vernaculaire[41]. En l'état actuel des travaux des linguistes, plusieurs parlers béarnais peuvent être individualisés. La prononciation du béarnais évolue également au fil du temps, avec l'amuïssement du -r final dès la deuxième moitié du XIVe siècle[121], ou le passage du [o] en [u][at]. Comme précisé dans l'article 2 de la Constitution de la Cinquième République française : « La langue de la République est le français », sans autre place pour les langues régionales ou minoritaires. Avec la diffusion de la graphie classique dans l'enseignement, la graphie moderne continue d'être utilisée notamment par des locuteurs naturels du béarnais[bc], dans des œuvres littéraires, dans la presse quotidienne régionale, dans le nom d'associations ou de commerces[137]. Né à Pau en 1817, Vastin Lespy fait carrière comme professeur de lettres, à Vic-en-Bigorre puis surtout au lycée de Pau[128]. (« au Dieu vivant »), donnant l'expression populaire Diu vivant/bibàn[151]. L'Observatoire linguistique attribue le code 51-AAA-fb au béarnais[53] dans son registre de la Linguasphère. Il fait figure de lien entre la graphie moderne de l'Escole et la future graphie classique occitane. Que dromiram/droumiram La règle générale est que la consonne finale attire à elle l'accent tonique[B 6], hormis pour les mots finissant par une voyelle, un -s ou un -n à la troisième personne du pluriel, alors l'accent tonique se trouve sur l'avant-dernière syllabe[B 6]. Les écrivains béarnais se révèlent aussi être des chansonniers populaires, comme Cyprien Despourrins avec ses ballades La haut sus las montanhas[87], Rossinholet qui cantas[88], ou De cap a tu soy, Mariou[87] au XVIIIe siècle. Ma bibliothèque Ce Béarn primitif s'agrandit aux XIe siècle et XIIe siècle avec l'ajout des régions d'Oloron, Montaner et Orthez[31], cet ensemble forme le Béarn historique. Quand aucune particule verbale — comme l'énonciatif que — n'attire le pronom personnel complément, celui-ci s'attache à la fin du verbe à l'infinitif : Que-m apèri Jausèp/Yausèp (« Je m'appelle Joseph ») et Nou boulerén pas coucha-s tar (« Ils ne voudraient pas se coucher tard »)[A 11]. Per Noste édite la revue généraliste País Gascons, qui diffuse des textes littéraires, des poésies ou encore des chroniques thématiques[114]. Qu'estó/estou La langue ancienne n'est pas abandonnée brusquement dans les régions latinisées comme le Béarn, un état de bilinguisme prolongé s'opère. suite au travail de Louis Alibert. L'IBG travaille notamment en lien avec l'association oloronaise Biarn Toustém[112]. 10 % des interrogés déclarent pouvoir lire facilement ou assez facilement le béarnais écrit[69], tandis que 2 % des interrogés déclarent pouvoir l'écrire[70]. Toujours dans la tradition orale du Béarn, qui a ensuite débordé dans le genre littéraire, les dictons et proverbes sont nombreux[84]. Qu'avèt/abèt Le son [v] n'existe également que dans des mots étrangers[A 3] ou bien pour des mots récemment empruntés à la langue française[al], la lettre écrite v se prononce [β] comme en espagnol. Aussi, dans la lignée du « Rapport sur la nécessité et les moyens d'anéantir les patois et d'universaliser l'usage de la langue française » de l'abbé Grégoire, l'État français met en œuvre des politiques pour éradiquer les langues régionales au profit du français. En 1556, Jeanne d'Albret donne aussi raison aux États qui réclament l'emploi exclusif du lengadge bearnes[10] pour toute plaidoirie et écriture de justice[6],[11]. L'origine du nom des Béarnais a plusieurs hypothèses[a], l'une d'elles évoque un rapport avec le mot basque behera qui signifie « terres d'en-bas »[5]. La graphie héritée des travaux de 1900 et 1905 présente deux faiblesses majeures, l'ambigüité du -e final atone[bb] et celle résultant de la notation -n qu'elle soit vélaire ou dentale. Le premier acte administratif rédigé en béarnais date du 2 novembre 1270 avec la « Charte des boucheries d'Orthez »[33], un document rédigé à Pau sur ordre du vicomte Gaston VII de Béarn. Les consonnes béarnaises présentent certaines caractéristiques par rapport au français, la lettre k n'existe pas notamment[A 3]. La graphie, classique ou occitane, développée initialement par l'I.E.O. Que seras Vastin Lespy reprend les usages anciens, sans y apporter beaucoup de modifications. Si le français et l'italien se rapprochent sur de nombreux points lexicaux, les langues ibéro-romanes se distinguent par une tradition lexicale très conservatrice[D 3]. Ils ont aussi des origines non-élucidées, certainement prélatines, et servent à désigner des choses locales[D 3]. Sur cette nouvelle base, il y aurait donc 15 % de locuteurs, soit environ 55 000 locuteurs béarnophones. Lors de sa première rencontre avec Henri II, le roi de France lui demande « Voulez-vous être mon fils ? Vastin Lespy et Paul Raymond, édition revue par Jean Lafitte. Le mouvement classique occitan aboutit à la création de l'Institut d'études occitanes (I.E.O.) Le béarnais reste majoritaire auprès des Béarnais au XVIIIe siècle. Simin Palay reprendra cette nouveauté dans son dictionnaire. L'association Per Noste joue un rôle majeur dans la diffusion de la « réforme occitane » en Béarn[143]. Un discours national béarnais se forme alors, mais uniquement sur des considérations politiques, identifiant le Béarn à une terre de libertés et de privilèges, sans jamais évoquer la question linguistique[39]. Dans son Anthologie de la chanson béarnaise, André Hourcade en recense plus d'un millier[99]. Le béarnais reste sa langue du quotidien, celle du cœur et de l'émotion[38]. En parallèle, une littérature béarnaise de grande richesse[34] se forme, notamment sous les plumes de Jean-Henri Fondeville et Cyprien Despourrins. Exemple : Qu'ei/éy partit (en)tau vilatge/bilàdyẹ (« Il est parti pour le village »)[A 14]. En béarnais, comme en espagnol, italien ou portugais, la terminaison du verbe permet de différencier les personnes. Sauf exception, l'adjectif possessif est donc toujours accompagné de l'article défini lo(s)/lous, la(s), comme dans Qu'ei/éy la mia/mîe clau pour « C'est ma clef ». Sur cette base, il y aurait donc autour de 29 000 locuteurs béarnais[ab]. Le -e prononcé [e] devient alors -ẹ[136]. Que son totas doadas d’arrason e de consciéncia e que deven agir las uas envèrs las autas hens un esperit de fraternitat. Cette nouvelle édition des fors joue sans doute un rôle essentiel dans l'itinéraire de Vastin Lespy vers la réhabilitation de la langue béarnaise[128]. Ces deux expressions ont toutes deux été tellement employées, qu'elles ont perdu leur signification initiale pour ne conserver qu'une fonction expressive[150]. Une version hivernale Hestiv’Òc de Nèu se déroule également en mars à la station de ski de Gourette[105]. Que bastiré Cyprien Despourrins, Xavier Navarrot ou Alexis Peyret font par exemple vivre le béarnais à travers leurs œuvres. »[63]. Certains chants béarnais sont intemporels, à l'image de Si Canti attribué à Fébus, ils remontent à l'époque médiévale se transmettant depuis de génération en génération. Quelques mois après son décès en février 1897, la question de la graphie du béarnais et du gascon est abordée dans la revue de l'E.G.F., Reclams. Tout en restant langue savante, la langue béarnaise écrite tend à se rapprocher du parler populaire au cours du XVIe siècle, notamment dans la traduction des Psaumes, cette dernière devant permettre aux Béarnais de chanter les louanges de Dieu dans leur langue quotidienne[34]. En élargissant le concept de locuteur, 7 % des interrogés déclarent parler suffisamment le béarnais pour pouvoir tenir une « conversation simple ». Le groupe Nadau est un groupe gascon-béarnais[ae], célèbre pour ses titres De cap tà l'immortèla ou L'encantada, le groupe remplit plusieurs fois l'Olympia de Paris[93]. Qu'auràn/aberan, Qu'aurí/aberi Au XVIe siècle, Arnaud de Salette introduit plusieurs nouveautés dans sa traduction des Psaumes. naît en 1896 sous l'impulsion du Béarnais Simin Palay et du Bigourdan Michel Camélat[108]. Qu'auret/aberét Les deux types du troisième groupe diffèrent aux présents de l'indicatif et du subjonctif, ainsi qu'à l'impératif. À la fin du XVIIIe siècle, le béarnais reste majoritaire auprès des Béarnais et, en l'absence de grande ville en Béarn, le recul du béarnais au profit du français ne se manifeste guère avant la seconde moitié du XIXe siècle. En août à Pau, la culture occitane a son rendez-vous annuel au festival Hestiv'òc. Qu'avom/aboum Dans ses Commentarii de Bello Gallico, Jules César décrit le fleuve Garonne comme une frontière entre le peuple des Aquitains et des Gaulois : « Hi omnes lingua, institutis, legibus inter se differunt. Que dromim/droumim Actualités, bons plans et conseils sur la vie étudiante, la mode, le sport, la beauté et la culture La cantèra est une pratique sociale avec des règles musicales et humaines très fortes[97]. La cité des Venarni, Beneharnum, est inclus à la Novempopulanie au début du Ve siècle[2]. Les Béarnais continuent d'utiliser de nombreux mots dans leur langue ancienne, notamment pour exprimer des éléments uniquement familiers des gens de la campagne ou des montagnes. À la même époque, Jacob de Gassion — en imitant Pierre de Ronsard — produit un des premiers grands textes lyriques de la littérature béarnaise. Si le latin finit par s'imposer en Béarn, sa victoire n'est jamais totale. Le béarnais reste ensuite utilisé dans la culture populaire béarnaise[34], au travers du parler populaire et d'auteurs comme Xavier Navarrot ou Alexis Peyret. Parmi les contes béarnais, l'histoire de Jan de l’Ors[82] est particulièrement célèbre. », « promouvoir la langue et la culture béarnaise et gasconne », « donner un espace public d'expression en béarnais, gascon, occitan », L'une de ces hypothèses est qualifiée de fable. La pratique du béarnais dans un cadre institutionnel permet la formation d'une scripta béarnaise, celle-ci est utilisée à l'extérieur du Béarn du XIIIe siècle au XVe siècle, dans des territoires gascons (Bigorre et parfois Comminges) et basques (Soule, Basse-Navarre et Guipuscoa)[7]. L'approche polynomique[18] d'un ensemble linguistique homogène est développée dans le « Bulletin de l'observatoire des pratiques linguistiques » du ministère de la Culture, il estime que la promotion des appellations locales doit être visée, afin de favoriser un « sentiment d'appartenance » sur la base des régions historiques[18]. Début 1980[73], la première école Calandreta — laïque et gratuite — ouvre ses portes à Pau dans le sillage du mouvement occitaniste. Si le béarnais est un outil supplémentaire d'autonomie, Jeanne d'Albret n'en fait pas le terrain d'une lutte indispensable vis-à-vis des Français, au contraire de la Religion[34]. Le béarnais/gascon est classé comme en danger d'extinction par l'Unesco. L'absence de différences linguistiques entre le béarnais et le gascon fait désormais consensus[B 3],[A 2],[f], le béarnais gardant quelques caractéristiques[g]. Que bastirat L'Escole se fixe trois premiers objectifs, avec la création d'un musée béarnais au château de Pau et la rédaction d'un dictionnaire ainsi que d'une grammaire en béarnais et gascon[108]. Les verbes du type 2, comme bastir/basti, sont de très loin les plus nombreux en béarnais[A 19]. L'expression Diu vivant/bibàn trouve son origine dans une initiative de Jeanne d'Albret au XVIe siècle. Il remplace le -e final atone de la scripta béarnaise par un -a, indiquant ici une prononciation [a][aw]. Les contes et légendes tiennent une place centrale dans la tradition écrite et orale des Béarnais, ils contribuent à la mythologie pyrénéenne. Que dromes/droùmẹ L’enfant, dès la maternelle, est accueilli en béarnais et effectue ses apprentissages — y compris celui de la lecture et de l’écriture — toujours en béarnais. Que basteishet/bastit Né et élevé à Orthez, la langue maternelle de Fébus est le béarnais[38], il est également capable de manier d'autres parlers d'oc comme le gascon commingeois ou le languedocien de Foix. Les mots déjà terminés par -s restent invariables en nombre[A 17]. Si le solfège n’est pas vraiment votre fort, certaines partitions comportent aussi des aides à la lecture. Qu'estot/estout Que dromivas/droumibes L'initiative vient de Simin Palay et Michel Camelat, tandis qu'Adrien Planté devient le premier capdau (président) de l'Escole[108]. Mais en évoluant en « symbiose » avec ce dernier depuis des siècles, le béarnais/gascon est généralement considéré comme étant une variété de la langue d'oc[18]. Jeanne d'Albret déploie une politique d'autonomie[40] visant à renforcer la souveraineté béarnaise, la langue béarnaise est outil supplémentaire dans sa volonté d'imposer la Réforme en Béarn. L'usage d'une répression éducative (comme le symbole) ou corporelle[43] est la norme pour empêcher les élèves de pratiquer leur langue maternelle à l'école. D'origine aspoise, le chanteur Marcel Amont enregistre de nombreux disques en béarnais depuis les années 1960[91]. Au XVIIe siècle, dans un Béarn reconverti au catholicisme, Jean-Henri Fondeville compose des comédies comme la Pastourale deu paysaa. 62 % pour Pau Béarn Pyrénées, 65 % pour Adour Madiran, Luys en Béarn et Nord-Est Béarn, 69 % pour Lacq-Orthez et Béarn des Gaves, et 70 % pour Haut-Béarn, Pays de Nay et Vallée d'Ossau. Utilisé à partir du milieu du XIIIe siècle en remplacement du latin, le béarnais reste la langue institutionnelle de la principauté souveraine du Béarn de 1347 à 1620. Des écoles félibréennes apparaissent peu à peu dans le domaine d'oc, dont en territoire gascon et béarnais à la fin du XIXe siècle. Il fait partie des cinq grands carnavals de France métropolitaine, avec 50 000 participants[102]. Parmi les déterminants, les articles définis du béarnais sont[bh] : lo/lou, la, los/lous, las, un/û, ua/ûe. Devenu roi de Navarre, Henri échange par lettres en béarnais, par exemple avec les jurats de la vallée d'Ossau en 1580. Qu'as Ce sont les notaires, créés en Béarn entre 1229 et 1253, qui abandonnent les premiers le latin pour le béarnais[33]. L'intégration du provençal, du languedocien, du limousin, de l'auvergnat et du vivaro-alpin à l'ensemble occitan ne fait pas débat pour le bulletin ministériel. […] Il n'y a pas aucun d'entre tous les idiomes du royaume qui lui fut comparable en la propriété des termes très significatifs, en la briéveté de la phrase, en la bonté de l'accent, et en plusieurs agréments qui peuvent donner de l'estime à un langage. Il rassemble environ 35 000 festivaliers[104] autour des musiques et des cultures du sud. Sur une base de 363 511 habitants en 2009 en Béarn. Graphie classique occitane : Totas las (/eras) personas que vaden libras e parièras en dignitat e en drets. Si vous disposez d’un NAS Synology, à l’installation, il est demandé de choisir le système RAID que vous souhaitez mettre en place.Cette étape dépend essentiellement du nombre de disques durs installés. Son influence devient indirecte quand le béarnais/gascon favorise certaines formes proches de ses habitudes[y], l'introduction de termes espagnols et italiens au XVIe siècle et XVIIe siècle dans le français marque aussi la trace de l'influence béarno-gasconne[63]. Que dromivan/droumiben, Que dromii/droumi L'énonciatif est aussi remplacé par toutes les conjonctions et pronoms qui introduisent une proposition subordonnée ou des mots interrogatifs[A 20] : Quan/Quoan vas/bas ta Pau (Quand tu vas à Pau) ou Quin te va/ba ? Reclams est la plus ancienne revue littéraire des pays d'Oc[113]. En 1080, le for d'Oloron est rédigé en latin, il reste la langue savante, celle des jurisconsultes et du clergé[32]. Que dromirà/droumira C'est le cas du quotidien La République des Pyrénées avec deux chroniques hebdomadaires, Vent de Castanha[af] et Oéy en Biarn[ag], l'Éclair des Pyrénées publie lui Causes de Nouste[ah]. Le « Bulletin de l'observatoire des pratiques linguistiques », publié par le ministère de la Culture français, estime pour sa part[18], que seule l'appartenance du béarnais/gascon à l'ensemble occitan peut être légitimement discutée[d]. François de Malherbe se donne alors pour mission de « dégasconner » la Cour. » À la fin du XIXe siècle, l'usage du mot « béarnais » pour désigner la langue du Béarn est progressivement remplacé par le mot « patois », avec son aspect péjoratif. Dans son manuel, Jean Bouzet fait le choix[bd] de noter -a la finale atone au lieu de -e. Ce choix peut en partie s'expliquer par l'origine de Jean Bouzet[138], qui vient de Pontacq, l'une des rares zones béarnaises ayant conservé la prononciation [a] de cette voyelle finale[be].

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